RECLAMATION: ACCIDENT DU TRAVAIL
Rapport enregistré du réclamant, fait à Montréal, le 2 avril, 1999.
Le travail du réclamant consistait à descendre du toit dun édifice de deux étages, un surplus de briques qui était sur le toit.
Question: Monsieur, vous êtes enregistré, auriez-vous lamabilité de raconter les faits de laccident.
Réponse: Jpensais sauver du temps. Jai fixé un madrier avec une poulie en haut de la bâtisse avec une corde que jai passé dans la poulie avec les deux bouttes qui descendent jusquà terre.
Jattache un baril vide au boutte de la corde pis je lmonte en haut de la bâtisse. Ensuite, jattache lautre boutte de la corde à un arbre. Là, jmonte sus ltoit, pis jremplis le baril de brique. Ensuite, jretourne en bas, pis je viens pour détacher la corde pour faire descendre le crisse de baril. Malheureusement, le baril plein de briques est ben que trop pesent pour moé et avant que jréalise quoi que ce soit, hosti, le baril me monte en lair dune chotte. Là chu trop haut pour lâcher la corde (pis jmonte toujours), je me suis tenu après la corde en hostie. A moitié chemin vers le haut, jrencontre le crisse de baril qui descendait pis jen ai reçu un coup sur lépaule gauche, tabarnac ça ma fait mal, mais çé pas toutes moé jcontinue à monter. Rendu en haut, je mpette la tête sur le crisse de madrier. Pis jme prends les doigts dans la poulie.
Quand lbaril touce à terre, le fond pette pis lbaril svide. Asteurre ciboire, chu plus pesant que lbaril, ça fait quhosti là jme mets à descendre en crisse. Pis à moitié chemin en descendant, jrencontre encore le crisse de baril qui lui monte, pis jai reçu un coup sur les jambes, pis là ça saigne.
Rendu en bas, je crisse le camp sus ltas de briques, jme suis coupé à cause des briques pointues. Rendu là, jme rapelle pu de grand chose. Chu tout étourdi; ça fait que jlâche la crisse de corde mais lbaril lui y descend en tabarnac pis me câlisse un coup ça tête. Pis là, jme retrouve à lhôpital.
Cé pour ça que jdemande un congé de maladie.